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Think&Go, IVS, Smartpixels et Holusion : ces 4 start-up françaises digitalisent les magasins

+VIDEO // Amazon Go a créé le buzz avec son magasin sans caisse à Seattle. Mais l'américain n'est pas le seul à plancher sur le magasin du futur. Voici quatre start-up françaises prometteuses qui développent des solutions viables pour digitaliser les commerces.

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Les écrans connectés permettent par exemple de récupérer sur son smartphone des promotions. (Think&Go)
Publié le 3 janv. 2017 à 14:00Mis à jour le 3 janv. 2017 à 14:01

Les consommateurs pressés en ont rêvé, Amazon Go va le faire... Un magasin sans caisse et donc sans file d’attente. C’est la promesse du groupe de Jeff Bezos. Cette première épicerie automatisée devrait ouvrir ses portes à Seattle en 2017. La technologie détecte automatiquement les produits choisis par le client et le paiement s’effectue dès que l’on sort du magasin. Il suffit d’avoir l’application dédiée Amazon Go sur son Smartphone.

En France, la numérisation des magasins progresse sous l’impulsion de start-up créatives. Les grandes enseignes ont bien compris que leurs solutions pouvaient redonner de l’attrait au bon vieux commerce physique. En facilitant la vie du consommateur ou en scrutant les comportements in situ, ces technologies ont l’ambition de doper les ventes du retail traditionnel.

Les écrans connectés de Think&Go

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La start-up basée à Aix-en-Provence Think&Go crée des outils pour renouveler l'expérience client. Placés à l’entrée du magasin, avec ses écrans connectés incitent le chaland à entrer dans la boutique. Par exemple, l’écran fait défiler des promotions que le client récupère simplement en posant sa carte bleue ou son Smartphone sur l’écran. Il profitera de la réduction lors de son passage en caisse. Outre cet usage « Drive to store », l’écran peut aussi servir d’extension du magasin en permettant un achat rapide. A charge ensuite au consommateur de récupérer à tout moment le produit sur place ou de se faire livrer. « Nous avons déjà vendus plus de 300 écrans dans le monde, affirme Vincent Berge, fondateur de Think&Go. L’objectif est d’en déployer plus de 2.000 exemplaires en 2018 ».

Plusieurs centres commerciaux en France mais aussi en Asie testent actuellement les écrans connectés pour augmenter la fréquentation des magasins. Un mur a par exemple été installé à Italie2 à Paris. Le premier mois, 3.000 utilisateurs ont été enregistrés et 12.000 coupons téléchargés, assure l'entreprise. Certaines grandes chaînes de distribution alimentaire (ITM, Leclerc, Carrefour) évaluent également les solutions Think&Go. L'entreprise installera également un mur connecté Sur son stand au CES Las Vegas du 5 au 8 janvier 2017.

Les comportements des clients analysés par IVS

La start-up lilloise IVS (Intelligent Vidéo Software) propose une solution d'analyse des comportements des clients à l'intérieur même des magasins. Une première caméra, associée à une appli Web, compte le nombre de visiteurs, sait faire la différence entre homme et femme, catégorise les clients par tranches d’âge... Une autre caméra « Fish-Eye » analyse les parcours des clients. Toutes ces données sont envoyées au fur et à mesure sur un serveur qui les restitue sous forme de tableaux de bord.

Aucune image n’est stockée. « Ces informations vont montrer comment les clients vivent la surface de vente », assure Hervé Sergeant, cofondateur d’IVS. Le commerçant pourra par exemple mesurer l’impact d’une nouvelle vitrine sur le trafic, analyser l’efficacité d’un corner de promotions ou évaluer la fréquentation des cabines d’essayage. Cet « outil de pilotage » est testé jusqu’à présent par 10 enseignes dont Furet du Nord, GoSport, Rouge Gorge, Tape à l’œil… Le début de la commercialisation est prévu en avril 2017. Suivant un modèle économique basé sur la location (89 euros par mois), l’objectif de la start-up est d’atteindre les 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018.

Des produits virtuels avec Smartpixels

La « théâtralisation de l’offre » a passé un nouveau cap avec l’arrivée de la réalité augmentée et des hologrammes. Avec sa solution qui permet de changer l’apparence des produits, la start-up Smartpixels, fondée en mai 2015, a déjà conquis de grandes enseignes comme Carrefour, Auchan, Brice ou le Nike Store des Champs-Elysées à Paris. Simple à mettre en œuvre, cette technologie de réalité augmentée permet à un projecteur de détecter un objet en mouvement et d’en faire un écran. On peut ainsi personnaliser n’importe quel article présenté dans son magasin. Avec un seul modèle de chaussure, il est possible d’exposer une gamme entière.

Les distributeurs ou les marques s’en servent aussi pour montrer aux clients les possibilités de personnalisation d’un article. Le consommateur retrouve un peu en magasin l’environnement numérique qu’il rencontre sur le Web. Avec une vingtaine de salariés, l’entreprise, désormais proche de son seuil de rentabilité, « prévoit d’ouvrir des bureaux à l’étranger en commençant par New-York », précise Jeremy Verdo, le cofondateur de Smartpixels. Outre-Atlantique, le secteur du luxe ou du retail sélectif, comme des chaînes de parfumerie ou les magasins Macy’s et Bloomingdales, seront des cibles de choix. Pour percer aux Etats-Unis mais aussi en Asie, la start-up envisage une nouvelle levée de fonds.

NIKEiD AUGMENTED from SmartPixels on Vimeo.

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Les hologrammes de Holusion

Fondée en 2014, Holusion a développé une technologie capable de reproduire des objets en 3D paraissant flotter dans l’air. Hébergée par l’incubateur Plaine Images à Tourcoing (Nord), la start-up devrait susciter l’intérêt de la distribution. «L’hologramme est une image spectaculaire qui peut générer du trafic et aider le consommateur dans son achat en mettant en avant les performances d’un produit», explique Thibault Guillaumont, l’un des cofondateurs de Holusion. C’est aussi, selon lui, un outil pour apporter de manière simple et immédiate des informations plus détaillées sur un produit au moment où le consommateur a soif de transparence.

L’enseigne de textile Kiabi a utilisé ces images 3D pour présenter des produits et créer un défilé de mannequins sur écran transparent. Cela s’est passé lors du dernier salon Mapic (International Retail Property market) à Cannes et dans une boutique éphémère à Paris cet automne.

Bruno Askenazi

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